lundi 21 avril 2014

LE CYCLE

L'image qui ne devait pas se ternir 
comme la peinture écaillé 
sur les caravanes 
fini par passer.
Visages aux traits lisses encagés
pris aux pièges des souvenirs
flétris par les assauts du temps
même le satin s'effiloche
et le déclin de la trace
promet de tout effacer.

Dans le film de l'existence 
Aller trop vite
s'enrager de fièvres 
qui n'en finissent plus de perler
c'est user la pellicule de la vie
en apparences trompeuses
et autres plans séquences
de nature joueuses
enfin ignorer l'avis 
et pour seul ami
se choisir le danger!

Puis viens l'automne
dans la forêt blême
les nymphes s'adonnent 
et s'abandonnent
à la plus orgiaque
des mystique tarentelle 
pour qui renaît 
pour qui meurt
sur cet étrange manège 
où tournent vents et leurres.

Sombre crétin baladin
je m'enfonce dans le végétal 
m'incluant à ses ombre
tenu au secret 
plus un seul rayon ne perce
avec pour seul guide
l'instinct et le flair
l'odeur du changement 
ainsi donc flotte dans l'air
murmuré par les feuilles
ivre du vent de Dionysos
la mort qui prend racine
glaçant ma sueur.

Sentant la fin venir
l'autre me tirailler
autant que mes sens
graduellement s'éteindres
je touche le sol
prêt à cesser 
l'autre côté 
doit satisfaire sa voracité 
la cérémonie peut commencer 
le moment est venu 
je dois me quitter
maintenant je suis prêt 
je ne me suit plus
et décomposé 
en fines particules
les embrillons d'âme 
on tout à refaire.








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