Les routes sont des reptiles
en moi serpentent leur spectre écaillé
aux lisses surfaces luisantes ou sèches
qui m'assiègent d'ombres étranges
de corps en décors me damnent
m'adonnent et donnent le change.
De rayons blêmes
aux pointes de zéniths extrêmes
jusqu'aux nuits métamorphoses
de veilles en éveils
dans une féerie d'abandons
y délaisser sa peau.
Le cuir à fleur de frissons
de brillant à obscur plus seul qu'accompagné
des traces continues suturées précédées d'une flèche
tirée des portes de la perception depuis l'électricité des anges
ces éphèbes marchants d'armes en âmes
que mes yeux vitreux réfléchissent et dérangent.
L'alarme que je promène
le long sanglot de l'urgence quotidienne
aux états de manque et d'overdose
ou l'épave au plus simple appareille
tomber des nues sous l'horizon
redevenir in utero.
Pas de patries pour les maudits
sur la carte des légendes aucune piste sérieuse n'est mentionnée
pas plus que l'errance ne vend sa mèche
laissant planer le fantasme comme un souffle fugitif entre les branches
inspiré des ondulations qui étreignent leur
came
et aux limites du mythe se mélangent.
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