vendredi 18 avril 2014

LA COURBE DU MIRAGE



Les routes sont des reptiles
en moi serpentent leur spectre écaillé 
aux lisses surfaces luisantes ou sèches
qui m'assiègent d'ombres étranges
de corps en décors me damnent
m'adonnent et donnent le change.

De rayons blêmes
aux pointes de zéniths extrêmes
jusqu'aux nuits métamorphoses
de veilles en éveils 
dans une féerie d'abandons
y délaisser sa peau.

Le cuir à fleur de frissons 
de brillant à obscur plus seul qu'accompagné
des traces continues suturées précédées d'une flèche 
tirée des portes de la perception depuis l'électricité des anges
ces éphèbes marchants d'armes en âmes 
que mes yeux vitreux réfléchissent et dérangent.

L'alarme que je promène 
le long sanglot de l'urgence quotidienne
aux états de manque et d'overdose 
ou l'épave au plus simple appareille 
tomber des nues sous l'horizon 
redevenir in utero.

Pas de patries pour les maudits
sur la carte des légendes aucune piste sérieuse n'est mentionnée
pas plus que l'errance ne vend sa mèche 
laissant planer le fantasme comme un souffle fugitif entre les branches
inspiré des ondulations qui étreignent leur
came
et aux limites du mythe se mélangent.
















0 commentaires:

Enregistrer un commentaire