lundi 26 novembre 2012

EXIL INTÉRIEUR



Fuir précisément, comme une bourrasque de l'aube chargée 

en lacrymalitees nuageuses.
Se volatiliser en cendres
dépouillé par l'émigration du froid.
Se fondre par-delà des lagunes
bordées de marais inquiétants
dont il faudrait a tout prix s'éloigner.
Se sentir pénétré par ces brumes
rampantes.
Le vent du lest gifle le poids mort
implacable, sans pitié pour ces
disparus sans avoir été pleinement 
exaucés.
Anonymes aux tourments qui cohabitent mais qui s'ignorent,
au moindre essoufflement d'horizon
qu'il nous semblait avoir devancé,
nous guette un faux rythme une 
syncope de questions sans réponses
abandonnée en chemin.
À des centaines de mètres du sol
s'érigent les verticalitées du dit progrès 
qui miroitantes de suffisance toisent
a leurs pieds les agonies ancestrales.
Gargouilles, meurtrières mordez la 
poussière.
Quoi que vous fassiez, il vous sera
impossible de distancer vos ombres.
La réalité environnante passe sans
ménagement de la pitrerie au grotesque et bien souvent chez nous autres créatures passagères, petites
mèches en quête de flammes aux
brasiers les plus sordides.
N'allez pas révéler votre sommeil, cette
part de vous a langue bifide.
La nature est une bête qui dévore ses
propres enfants !
Comment dévisager le silence ?
Comment dévitaliser les racines de la
menace?
Particule d'écorce,
goutte de vague,
grain de sol,
brisure de souffle en exil.
L'éternité avait-elle signée sa toile?

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