lundi 28 mai 2012

La politique de l'autre ruche



je suis inhumain 
de la pire espèce
moi je t'envoie cash
au royaume d'Hadès

je suis un phénomène de foire
un clown pour cirque d'alien
carapace sous mon cuir noir
j'encule monsieur loyal
quoi qu'il advienne

allons nous anéantir
allons nous infinir
se défaire à la politique
de l'autre ruche

je suis un soleil diluvien
j'pleut ma gueule sur une pièce
à l'origine de ce qui tâche
je vais te visiter les fesses

je suis un contaminé d'histoire, d'une minorité à la bouche pleine
je fume un big bang 
dans ma baignoire
et je reste sur ma réserve indienne

allons nous anéantir
allons nous infinir
se défaire à la politique
de l'autre ruche

je suis dans toutes les bonnes garces
de toutes les directions
sur talons à anguilles des sargasses
j'affole les aiguilles de tous les plafonds

dimanche 27 mai 2012

TY



à nos lecteurs, je souhaiterais adresser un grand merci à Raynald pour toutes les belles illustrations qui valorisent si bien l'essence des mots.

The edge of me




oh ! ma sainte ex
désigne moi un mouton
que ma syntaxe dévie dans le sang
de ma très chère meurtrie
entendue sur la sépulture du râle de l'égo

pardonne-moi de t'avoir croisé 
en armure inopportune
assiégeant les abîmes
dans un miroir en trop

u still live on the cutting edge of me
u still live on the cutting edge of me

déjà vu en multiplex
la première avait fait sensation
pris dans l'élan qui désaxe les fonds d'écran & les dates de sorties
de toutes les toiles pour desperado

pardonne-moi de t'avoir croisé
en armure inopportune
assiégeant abîmes & infortunes
dans un miroir en trop

u stil live on the cutting edge of me
u still live on the cutting edge of me

contraintes du cryptex
désir qui décode l'aliénation
un magnétisme sans relaxe une erreur
d'alignement et le liquide détruit
répandu sur l'appogiature de mon alter   
echo

pardonne-moi de t'avoir croisé
en armure inopportune
assiégeant abîmes & infortunes
dans un miroir en trop

u still live on the cutting edge of me
u still live on the cutting edge of me

court vêtue en latex
combinaison, conjugaison, adéquation & addiction
un cran de plus dans la parallaxe des récalcitrants
aucun tabou consentis
mœurs dissolues dans l'angusture qui abrite les sèves à libido

La poule aux yeux d'or ment




je t'ai partout,
mais tu m'as perdu
au long cours
je me suis répandu
l'ancien régime est mort !
depuis l'attentat
de l'anarchidupe

écoute bien ma belle

la poule aux yeux d'or ment
la poule aux yeux d'or ment

aussi consolatrice 
que le marteau de la sentence
qu'oedipe castratrice
du jouvenceau & sa semence

je titube de toi d'émoi
de désirs convenus
l'élixir en découle
défendu
j'anime le vieux port
pour qui s'amarrera
fort sur ces bites irritées de rouille qui durent

écoute bien ma belle 

la poule aux yeux d'or ment
la poule aux yeux d'or ment

aussi conspiratrice
qu'un fardeau affranchi d'espérance
aussi calculatrice
qu'un boomerang dans un mouvement
de relance

découvert de tabous
lave du superflu
le virus m'a renfloué
consigne dans un rapport
qui en fait état,
mais encore étranger

écoute bien ma belle

la poule aux yeux d'or ment
la poule aux yeux d'or ment

vendredi 25 mai 2012

Combien avez-vous vendu votre mère ?




prenez place sur les décombres de notre érosion à ciel ouvert
contemplez le désert
vous est-il possible de penser que certains trésors ne devraient jamais être decouverts
à quelques strates de nous se corrodent les stigmates fossilisés de notre perte

élaborons un meurtre !
asservissons une civilisation !
imposons une religion !

sachez qu'il est temps de prendre
la mesure de nos peurs

il faut creuser encore & encore
il faut forer & extraire
brûler faire fondre 
inonder & tarir
abuser mentir & contraindre

combien avez-vous vendu votre mère ?
combien avez-vous vendu votre mère ?

terrain vague dans l'aube vaporeuse
fort intérieur au crépuscule
enceinte & remparts
nous dévalions à travers places & avenues auréolées de certitudes dans l'après-midi courant

tôt ou tard les aliens seront à nos portes!

combien avez-vous vendu votre mère?
combien avez-vous vendu votre mère?

Objet de grande consumation





cramez un besoin à l'acide compulsif
faites avorter la carte mère
injectez-y l'engrais du stress
que vous nommerez créativité

bras robots au bout desquels
agonisent les petites mains
qui tirent les mauvaises cartes
des mutants aux tables de la productivité

n'ayez crainte consommateurs
la frénésie occupe les airs
sous les pales aspirantes
des hommes ventilateurs
brassant lobbies & milliards
de tout ce qui plane sur l'ombre du profit

cernez un besoin
exempt de tarif & de motif
jetez-y un virus une bouteille à l'amer
cachez les foreuses les caterpilars
au dos des promesses
que vous nommerez modernité

totems au fil de l'eau
en amont desquels
se stérilisent les "petits Indiens" mourants
que vous qualifierez d'inadaptés

n'ayez crainte consommateurs
y'a de la fiction à pas cher
sous les balles traçantes 
des pères fondateurs
prêchant au hasard
la pensée unique & le nucléaire

allumez le témoin à titre indicatif
comptez bien les voyants à taire
tournez les projecteurs 
appelez la presse que vous saupoudrez de désintégrite
faux héros & câbles en ribambelle
qui immondialisent les petits crétins
adipocitants que vous gaverez à la sauce de notre continuité

n'ayez crainte consommateurs
le poison & la gangrène ne datent pas d'hier
mais se pourrait-il que la démence
abrite des déserteurs ?
des inconnus aux placards!
avec juste un sourire pour la caissière

samedi 19 mai 2012

Marqué à l'enfer rouge




"la nature fait les hommes, la vie les rend différents."  confucius.

machine à fric
ma Chine Afrique
l'empire du milieu
empire tous les milieux
l'arrogance à du sang sur les mains
"cheng ho" est devenu amiral d'industrie
armadas de textile, satellites & téléphonie
met les voiles et tire la couverture à lui
c'est l'hégémonie du néo-libéralisme
c'est l'hémorragie en col Mao du confuciusanisme
où tigres & dragons élargissent la sphère

and zen it's dead!
and zen it's dead!
c'est marqué à l'enfer rouge
c'est marqué à l'enfer rouge

le monde est dans le viseur
l'immonde peut être vendeur
alors on décharge son "gun dan"
alors on dégage à notre grand dam
de ces évidents tropismes
orphelins du philantropisme
rien n'est sans intérêts
si ce n'est le Tibet
récurrente historicité
coercition & atrocités

and zen it's dead!
and zen it's dead!
c'est marqué à l'enfer rouge
c'est marqué à l'enfer rouge

monde d'hommes
femmes opium
consumé à l'occidentalite
mutilé à l'accident alité,
l'âme & la conscience doivent-elles se débrider?
en réponse aux critères du marché
label, la belle aux scalpels certifiés
miss artifice s'immole pour être embauchée en bûcher
jetée en pâture petite infortunée
du tuning biologique concubines à collectionner 
une enchère, une brindille, une toile de Monet, un château de Loire sous le nez du quatar.......

and zen it's dead!
and zen it's dead!
c'est marqué à l'enfer rouge
c'est marque à l'enfer rouge

milliards de bras / 7 jours sur 7/ 12h par jour / 90h semaine pour presque rien

vendredi 18 mai 2012

La pieuvre en est faite




sirènes à intervalles courts
sur des nageoires à aiguilles
le long des avenues,
ou la détresse se délie,               


la pieuvre en est faite
et ses ventouses de lumière,
jusqu'aux tentacules reculées,
baignées d'électricité.                             


ivre à en embouteiller
le cœur de ses artères
kent wayne stark & parker
n'y pourront rien changer!

petit poulpe balnéaire
avec ses néons clairsemés
en proie à une attraction planétaire
un intérêt débridé

la pieuvre en est faite
les sirènes n'ont de cesse de hurler
ambulances  les autoritees & jambes resillièes
chacun son tarif mais personne n'est sauvé

quoi qu'il advienne
une mort de plus & le cri d'un bébé
la cité est un kraken
qui chie des ghettos d'insalubrité

l'encre est le sang des maux
quadra génère
quinqua dégénère
sexta mère
sexa gère
octo pousse
l'espérance de ville.

Sexe la même




suivi à la trace
depuis un  recoin de la table basse
un itinéraire hors piste
de sports divers
qu'i s'écrient entre les lignes
à la sagan
pour mieux s'échoir dans une poudreuse
aux effets pervers
telle une dimension x
du multivers

it's all white bb
bastonne langoureusement barry
sur un fond de black label
qui se délasse de l'abandon
de ses pièces à convictions
champagne  & caviar
à même le cuir noir

j'inoPINE ton petit CULte à SECte
sexe la même
j'inopine ton petit culte
sexe la même

attendu au versant de ces pages
la délectation d'un grand cru
paolo coelho dans les effluves de "11 minutes "
mis en bouteille au château
avant d'être diffus en chaîne au donjon
intrigantes des catacombes
dans vos robes luisantes & lubriques
en dessous desquelles les langues
se délient de vos sécrétions
aux notes exponentielles
litanies de phéromones
à en faire jouir le menhir

j'inopine ton petit culte
sexe la même
j'inopine ton petit culte
sexe la même

alcôves d'interface
pour genre humain salace
empreint de connexions fétichistes
qu'affectionne le blade runner
quand les tabous s'indignent 
d'être présents
pour mieux manquer la cible libidineuse
aux sexués revers
ou tout les bizarres se fixent
en faits divers

j'inopine ton petit culte
sexe la même
j'inopine ton petit culte
sexe la même.

vendredi 11 mai 2012

Au Cas par K


mon héroïne

à quel jeu
t’es tu piqué ?
en parcourant les lignes
lancées jadis
tu m’avais inspiré

au propre au figuré
au cas par cas
d’ans l‘air effiloché
d’un vieux manteau de brume
au cas par cas
décline en morceaux ou par tranche
dans le vague d’un souvenir que j’écume

ma toxine
arrête un peu
de m’infiltrer
en déroutant l’envol des signes
d’un temps factice
aux effets immodérés

au propre au figuré
au cas par cas
d’ans l‘air effiloché
d’un vieux manteau de brume
au cas par cas
décline en morceaux ou par tranche
dans le vague d’un souvenir que j’écume

ma libertine
dans quels feux
t’es tu trempée?
assurément des moiteurs assassines
a l’âme complice
qui t’ont exhaussée

au propre au figuré
au cas par cas
d’ans l‘air effiloché
d’un vieux manteau de brume
au cas par cas
décline en morceaux ou par tranche
dans le vague d’un souvenir que j’écume

ma clandestine
sous quels cieux
es tu lâchée ?
par quels fonds de cale tu te dérives
fugitive au supplice
tes maux devancent l’exilée

Absinthe & Laudanum




cruelle par bonté
absinthe s’arrange mal de la vie
si les passions tournent au rationnel
elle en fait une affaire personnelle

la voilà partie chasser le dragon
les panneaux indiquent tous la même direction
ce grand voyage la rend moins allergique
et sur l’autre paillasse y’a un dandy analgésique

anesthésie par éthique
laudanum dérange les méandres de l’esprit
lui la potion qui éclaire le tunnel
le profond sommeil est son affaire personnelle

le voilà partit chasser le dragon
traquant la fumée et les horizons
dans les brumes de déraison homérique
derrière la bougie d’en face une beauté éthylique

absinthe et laudanum
partagent des envies sucrées
absinthe et laudanum
se fondent dans la flamme bleutée
absinthe et laudanum
troubles des sens à ingurgiter

Eléctrospective



allégories fantasmagories
que je m’arrache de l’emprise
de ces mouvements qui font masse
que je me défoule en articles spécieux
qui m’inspirent ces lignes
sans me méprendre
sur la véritable nature
de la haute tension

bien sûr qu’il faudra qu’on me débarque
pour assumer mon hiver
et assouvir ce besoin délétère
si cher à mes débâcles

avant d’être l’obligé des ectoplasmes
je me décharge en éléctrospective
afin d’égrener tous mes sarcasmes
et mes pamphlets d’invectives

liturgie érotomanie
des faux rejetons de l’entreprise
blindés en l’absence d’impair et passe
d’armes aux revers séditieux
si souvent redoutés qui assignent
a m’en pourfendre
la frêle membrure
quand vient à poindre l’oraison

si dur sans aura
plus personne ne te remarque
congelé sans effet divers
aux intentions fugitives velléitaires
classées sans suite par les oracles

avant d’être l’obligé des ectoplasmes
je me décharge en élétrospective
la famine de mon âme et ses marasmes
assiègent mes entités compulsives
et mes pamphlets d’invectives