mardi 3 avril 2012

Toi émoi


emprunterait-elle la passerelle
ce fil de soie qui dépasse ses bas
pour que l’espace et le temps
nous conjuguent à ce qu’elle voudra
viendrait-elle dans le vortex
de l’autre côté de ma folie
où l’ombre des ombres est une deuxième peau
noire brillante et lisse

se fondrait-il dans l’aquarelle
et il un endroit sur sa toile où il n’est pas
pour que mes transparentes
mes courants le retienne
devinerait-il dans mes plus profonds silences
l’annonce de mes couleurs
en arrière plan derrière la pudeur et les profusions
la vague démentielle s’immisce

monterait-elle à l’échafaud
cent marches perdre la tête
du tranchant à l’âme
et renaître enfin mille fois
dans les courbures qu’elle dessine
loin des séries bidons aux dominantes uniques
la 10ème saison est peinte
sur une porte de prison
avec les barreaux qu’elle dévisse

libérerait-il le cheval de l’enclos
me laisserait-il m’enfuir de moi-même
sans mord ni reine
libre de tout souple et légère
quoiqu’il advienne
sans dieu ni roi t’inscrire parfois
sous le pinceau des mes humeurs
si tu m’inspire à l’occasion
d’un trait rouge je te tisse

me suivrait-elle à la dérobée
dans des facettes brutes au éclats extrêmes
pour jouer au bouton rouge
et à la fusée lustrée
ou ce gigolo s’intimide devant la prostituée
serait-ce une simple peur, panique
sur fond de frein moteur complice

descendrait il dans l’arène
se livrer nu à feu et à gang
sous la pointe des crocs
et de la plume qui coule de l’encre de ses veines
antique libertin fruit des coups
et d’une divine païenne
que j’aspergerais en fresques diluviennes
entre les gorgones
et les sirènes qui s’y glissent.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire